La négociation annuelle obligatoire 2021 est arrivée à son terme. Le projet d' accord salarial finalisé est proposé à la signature des 4 Organisations syndicales représentatives.
Ce projet d’accord apporte une ultime amélioration :
L' augmentation pérenne de 1% touche désormais les salaires jusqu'à 50 000€.
La limite précédente consentie par la direction était de 45 000€.
Les autres éléments restent inchangés :
Une augmentation plancher de 300€ pour les salaires jusqu’à 30 000€
La reconduction de la prime PEPA (prime MACRON), différenciée selon 3 niveaux de versement : 1000€ jusqu’à 35 000€, 750€ entre 35 000€ et 3
SMIC bruts annuels (environ 57 000€) et 500€ entre 3 SMIC et 80 000€.
Rappelons que la valeur de 3 SMIC constitue toujours la limite fixée par la Loi pour l’exonération de charges sociales et la non-imposition sur le revenu. Tous les éléments de rémunération déclarés par l’employeur sont inclus dans ces 3 seuils.
L'augmentation pérenne interviendra sur la paie de mars.
La prime PEPA sera versée en janvier 2022.
On retrouve également dans le projet d’accord la première tranche exceptionnelle du PEE, abondée à 300% et l’enveloppe Equité de 250 000€.
Le déroulement des discussions n'a été en rien comparable à celui de l'année dernière. Celle-ci était totalement indigente. Le contenu des mesures applicables en mars 2022 s'avère indéniablement plus consistant. Cependant, si la négociation collective a repris un peu de sens et des couleurs, elle ne nous autorise pas pour autant à nous satisfaire du résultat obtenu.
Disons-le franchement : ces mesures salariales sont insuffisantes face aux effets cumulés du retour pressant de l'inflation, de l'absence totale de prime d'intéressement/participation en 2019 et 2020 qui touche l'ensemble des salariés sans exception et de la baisse sévère des rémunérations variables. Mais aussi imparfaites soient-elles, nous devons aussi admettre qu'elles sont attendues avec soulagement par beaucoup de salariés.
L'intersyndicale a joué pleinement son rôle pour pousser au maximum ses revendications sur le terrain du collectif. La CFDT consulte à présent ses adhérents.