Déclaration CFDT au CSE sur le projet d'organisation de CMB/Fonctions Centrales/Supports
Le CSE HSBC Continental Europe a été sollicité le 9 Février, pour émettre un avis sur le projet d'organisation des activités concernant la Banque d'Entreprises (CMB), ainsi que les Fonctions support et de siège au sein de HSBC Continental Europe.
En complément de la déclaration unanime du CSE, les élus CFDT souhaitent souligner les éléments suivants :
La direction nous présente, métier après métier, pièce par pièce, les éléments d'un puzzle construit à partir d'une revue stratégique dont nous ne voyons pas encore tous les tenants et aboutissants. En revanche, nous en connaissons à chaque fois les deux leviers principaux :
Une réduction massive des effectifs et des coûts salariaux
Un vaste redéploiement des activités du groupe à l'échelle mondiale, au détriment de celles présentes dans notre périmètre européen et français en particulier.
Ce nouveau projet d'organisation a la particularité d'être à géométrie variable. Il est censé dépendre de l'adhésion des salariés à la RCC et de la typologie professionnelle des collaborateurs qui partiront. Seul un compte de résultats très agrégé nous a été présenté pour démontrer l'impact sur la ligne « coûts » à partir de 3 hypothèses de taux de suppression de postes au seul périmètre du métier CMB. Quelle que soit l'hypothèse retenue, il n'y aurait pas d'impact sur les revenus projetés.
La direction n'a eu de cesse de répéter tout au long des réunions du CSE, pour nous rassurer sur le caractère volontaire des départs envisagés, que l'organisation serait repensée en fonction des départs acquis dans le cadre de la Rupture Conventionnelle Collective. Mais comment croire à une telle affirmation, à sa valeur dans le temps au vu des exigences de notre maison-mère ?
Les élus CFDT du CSE estiment que ce projet repose sur une vision à court terme et précipitée dont le seul objectif est la réduction de coûts par la contraction du corps social et de notre base clientèle. En effet, ce projet ne relève pas de la mise en oeuvre d'une nouvelle organisation pour s'adapter à un nouvel environnement concurrentiel. Il relève de la seule obligation de répondre aux injonctions stratégiques du Groupe HSBC, à savoir la rentabilité des RWA drastiquement réduits et donc des volumes d'activités possibles. Pour répondre à ces injonctions, la Direction de HSBC Continental Europe n'a su imaginer qu'une réduction des effectifs pour essayer d'améliorer la rentabilité des moyens que lui accorde le Groupe et une adaptation de notre service à la clientèle via un énième nivellement par le bas.
Par ailleurs, sans les conclusions prochaines de la revue stratégique, les salariés sont dans l'incapacité de se projeter en vue d'une évolution professionnelle dans le cadre du volet mobilité interne de la RCC.
Les élus CFDT s'inquiètent :
- Du ciblage des salariés désignés au départ volontaire et s'interrogent sur la réalité du volontariat. Ainsi la direction a refusé délibérément d'ouvrir la mobilité de Business Banking vers Wholesale (CBC), par crainte dit-elle de déstabiliser les équipes de cette dernière, n'offrant ainsi que des passerelles de mobilité très réduites. Nous entendons déjà dire que la RCC est une opportunité à saisir …
- De l'apparition de facteurs aggravants, source de RPS, dont le plus important dans ce projet est celui d'une perception dégradée du sens et de la valeur donnés au travail. Cette nouvelle organisation risque de modifier profondément ce pourquoi les collaborateurs se sont engagés.
- De l'organisation très floue proposée par le projet, très difficile à définir. L'approche de la charge de travail est toujours extrêmement globale et les éléments du projet n'apportent aucune réponse dans une situation déjà fortement dégradée.
- De l'extension de la plate-forme LIVE aux BBC situés en Province. Perçue de manière extrêmement négative, tant par les salariés que par nos clients. Ces derniers y voient une possible dégradation de la qualité de service et de la perte d'une relation privilégiée avec leur Conseiller. Quant aux salariés, ils craignent une perte d'autonomie dans la gestion de leur portefeuille client.
Les élus CFDT ne voient aucun bénéfice économique dans ce projet associé à une Rupture Conventionnelle Collective qui n'est ni plus ni moins, qu'un PSE déguisé.